Dr Deborah McCauley, Fondatrice de VIEW

Développer un plan d’actions pour s’attaquer directement aux menaces sanitaires des espèces en voie d'extinction est une initiative novatrice menée par VIEW. Lauréate des Simone Awards 2022, le Dr Deborah McCauley nous révèle la genèse de son projet et comment le prix contribuera à protéger les espèces menacées.

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"Nous assistons à la disparition de populations à l’échelle mondiale."

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Le Dr. Deborah McCauley a fondé VIEW (Veterinary Initiative for Endangered Wildlife), une organisation à but non lucratif dont la mission est de protéger les espèces sauvages en danger en s’attaquant aux menaces sanitaires auxquelles elles sont confrontées dans leur habitat naturel.

Nous sommes une organisation œuvrant pour la santé des animaux sauvages”, déclare Deborah. “Nous menons des actions en Amérique du Nord, en Afrique et en Asie. Nous créons des programmes durables de conservation des espèces sauvages et travaillons avec les communautés locales afin de leur donner les moyens d’intégrer la santé des espèces sauvages dans leurs propres actions.”

Le Dr McCauley n’en est pas à sa première expérience avec les animaux sauvages.

J’ai toujours travaillé avec la faune sauvage : au State of Wildlife, au Montana Fish Wildlife & Parks, pour la Wildlife Conservation Society, et dans un zoo. J’ai pu constater qu’un grand travail de conservation est réalisé à l’échelle mondiale pour faire face au changement climatique, à l’empiètement sur l’habitat animal et au braconnage.”

Pourtant, ces mesures ne lui paraissent pas suffisantes. Pour Deborah, un maillon de la chaîne semble manquer.

J’avais la sensation d’une pièce manquante dans la conservation des animaux sauvages. Créer un programme complet de santé des animaux sauvages en sus des efforts de conservation déjà en place pourrait, selon moi, avoir un impact important. La surveillance des maladies des espèces sauvages en danger d’extinction ou menacées était insuffisante. L’une des plus grandes menaces aujourd’hui pour la faune sauvage est le manque d’attention envers leur santé. Prenons l’exemple du COVID. Nous avons contracté la maladie auprès de la faune sauvage mais il ne faut pas oublier que nous-mêmes nous lui transmettons aussi des maladies. Nous sommes déjà à la sixième vague d’extinction. Nous assistons à la disparition de populations à l’échelle mondiale.

L’initiative VIEW est ainsi née de ce constat tragique. Deborah a fait appel à un autre expert, le Dr Gretchen Kaufman, réputée en matière de médecine de conservation.

“J’ai eu la chance de m’associer au Dr Gretchen Kaufman, qui est ma partenaire dans ce projet. Nous avons d’excellents vétérinaires dans notre équipe, qui travaillent avec nous afin d’étendre les efforts de conservation des espèces sauvages, toujours dans un objectif de durabilité.”

@VIEW

En outre, l’association VIEW est la seule au monde à intervenir sur l’aspect sanitaire pour protéger la faune sauvage.

Nous sommes pionniers dans ce domaine. Aucune autre organisation au monde ne fait quelque chose de similaire, à savoir cibler les espèces menacées ou en voie de disparition, mettre en œuvre de façon durable un programme de santé qui leur est dédié et accompagner les États, les parcs et les organisations dans la mise en place de ce programme.

VIEW accompagne les acteurs locaux mais n’a cependant pas vocation à intervenir de manière définitive sur les terrains choisis. 

“Notre programme est une initiative, nous n’avons pas pour but de nous établir de façon définitive dans les zones dans lesquelles nous opérons. 

Deborah ajoute : “Nous sommes juste là pour aider les organisations de conservation locales à inclure la santé de la faune sauvage dans leurs actions. Quand c’est fait, nous partons. Nous avons également créé un système équivalent au système de dossier médical électronique, mais pour les espèces sauvages en danger. Nous travaillons actuellement avec une agence d’état et une école vétérinaire aux États-Unis sur un projet de recherche sur les éléphants et les espèces nord-américaines et africaines. Ce système est un programme unique qui inclut des moteurs de recherche dans lesquels vous pouvez télécharger des photographies, des radiographies et des échographies, ainsi que des cartes Google. Il s’agit d’un programme destiné aux personnes qui travaillent sur le terrain avec les animaux.”

Monter un tel projet n’est pas une mince affaire. Deborah et son équipe doivent faire face à des obstacles, notamment celui du financement.

Le plus grand défi est indéniablement celui de la collecte de fonds. En effet, notre mission est très claire et nous ne souhaitons pas nous en écarter. Il n’existe pas vraiment de subventions pour ce type d’action de conservation, car nous sommes des pionniers dans ce domaine. Les dons d’entreprises ou de particuliers sont donc très appréciés. De nombreux vétérinaires et défenseurs de l’environnement comprennent et reconnaissent l’importance de notre travail. Par exemple, le WWF (World Wide Fund) est une grande organisation qui fait un excellent travail de conservation des animaux, mais il n’a pas de vétérinaires ou de programmes de santé dédiés aux animaux sauvages. Nous avons des équipes formidables, mais nous avons aussi besoin de fonds pour nous développer et croître.

Malgré les difficultés financières, l’association a déjà commencé à se développer et à mener plusieurs actions.

Nous avons réalisé une action pilote au Népal. Nous avons eu la chance de travailler avec certains des meilleurs écologistes, avec les populations locales, avec le gouvernement et une organisation non gouvernementale appelée National Trust for Nature Conservation et l’Université. Nous avons construit notre premier programme durable là-bas, en commençant par le parc national de Chitwan”, déclare Deborah. “Nous avons formé plus de 200 vétérinaires et conservateurs de la faune sauvage, ainsi que la police et les biologistes du parc. Lorsqu’un animal, un tigre par exemple, est capturé parce qu’il quitte le parc et qu’il doit être transféré vers un nouvel endroit, c’est le moment idéal pour recueillir des informations sur sa santé, comme du sang, des tissus ou des matières fécales. Un grand nombre de travaux de conservation des animaux sont réalisés au Népal. Pas seulement notre travail, mais aussi celui d’autres groupes locaux et internationaux.

Cette intervention a eu un impact positif :

Pendant la période où nous étions là-bas, soit environ dix ans, le nombre de tigres a doublé. C’est le premier pays au monde à réussir cet exploit. Je ne peux pas dire que cela soit entièrement grâce à VIEW, mais nos actions ont eu un impact.

@VIEW

Deborah souhaite continuer sur cette belle lancée. 

Notre objectif est d’observer comment les communautés et les organisations de conservation locales font de la santé de la faune sauvage une pierre angulaire de leurs actions.”, déclare-t-elle. 

La directrice exécutrice de VIEW insiste sur l’importance de la surveillance des maladies : “Je suis convaincue que la surveillance des maladies peut aider à préserver les populations d’animaux sauvages. La santé est une problématique importante pour la conservation. Mais c’est une question qui n’a pas été suffisamment abordée et qui requiert des fonds. J’aimerais voir davantage de financement et de soutien dans ce domaine.”

Nous assistons à une extinction de populations d’animaux sauvages, qui disparaissent sans que nous le sachions,” rappelle la vétérinaire. “Si nous partageons 75% des maladies nouvelles et émergentes avec la faune sauvage, imaginez combien d’animaux domestiques partagent des maladies avec celle-ci. Par exemple, un chien peut être porteur d’une maladie qui se répand dans les populations sauvages. La transmission de maladies augmente de façon exponentielle. Au cours des 50 dernières années, la population humaine a doublé et ainsi la population d’animaux domestiques a également bondi. Il est donc facile d’imaginer l’incidence sur la faune sauvage.”

Deborah a également remporté de nombreux prix de rang mondial, notamment la bourse Ashoka 2017 et le prix Emily Couric Women’s Leadership Award en 2019.

J’ai obtenu la bourse Ashoka pour le travail que nous avons accompli au Népal. Nous avons construit nos systèmes de manière à pouvoir les reproduire et les faire évoluer.

Quand elle a appris sa nomination aux Simone Awards, Deborah s’est dit “ravie, curieuse et surprise”. 

Elle ajoute : “Nous étions curieux de savoir si c’était l’un de nos supporteurs qui avait soumis notre candidature. Nous apprécions que le Château de Pommard reconnaisse nos actions. Nous avons durement travaillé et avons passé de nombreuses années à mettre en place ces programmes. Nous vous remercions de les mettre en lumière.

Notre subvention va permettre à VIEW d’intervenir dans le Greater Yellowstone Ecosystem, pour un projet destiné aux grizzlis.

Quel conseil donnerait Deborah aux personnes souhaitant œuvrer pour une grande cause ?

Ayez un objectif, ayez une vision. Entourez-vous de personnes qui vous soutiennent. Et ne vous éloignez pas de votre objectif et ne vous arrêtez pas. C’est dur, et ce n’est pas facile, mais vous y arriverez.

Merci Deborah et bonne continuation dans vos actions !

Le Dr. Deborah McCauley s’est entretenue avec Benoit Daury, notre Directeur On-Trade.

Diane Dupré La Tour, Fondatrice Des Petites Cantines

Portrait of Diane, founder of Les Petites Cantines.

Après avoir perdu son conjoint dans un accident de voiture, Diane Dupré la Tour a pris conscience de l'importance du lien social et du rôle du repas pour faciliter l’ouverture aux autres.

Portrait of Diane, founder of Les Petites Cantines.

"On ne devrait pas attendre un accident de la vie pour vivre un tel élan de solidarité"

Les nominations pour les Simone Awards 2024 sont ouvertes. Connaissez-vous une femme engagée ?

Diane Dupré la Tour, ancienne journaliste de 42 ans, est la cofondatrice des Petites Cantines, un réseau de restaurants participatifs spécialisé dans l’alimentation durable et accessible à tous.

“Nous avons créé des restaurants participatifs, proposant des repas en alimentation durable et à prix libre. La première Petite Cantine a vu le jour à Lyon, et nous sommes présents aujourd’hui dans plusieurs villes de France.”

Cette belle histoire est pourtant née d’une tragédie. 

“J’ai perdu mon conjoint dans un accident de voiture il y a dix ans”, déclare Diane. “Cet événement m’a fait prendre conscience qu’un accident de la vie peut facilement nous placer dans des situations de fragilité entraînant parfois un repli sur soi, au moment même où l’on a le plus besoin des autres. J’ai eu la chance de connaître un bel élan de solidarité de la part de mes voisins, et je me suis dit qu’on ne devrait pas attendre un accident de la vie pour vivre ça.”

C’est ainsi que tout a commencé. Avec son ami Etienne Thouvenot, Diane décide alors de créer un lieu qui répondrait à ce besoin de se sentir relié aux autres. 

“Intuitivement, le repas nous est apparu comme le trait d’union pour créer du lien et faciliter les rencontres. C’est une source de résilience très forte, car le repas répond aussi bien à des besoins physiques qu’émotionnels ou encore relationnels.”

En laissant les convives décider du prix qu’ils paieront pour leur repas, Les Petites Cantines ouvrent grand leurs portes à tous les habitants d’un même quartier.

“ Cela permet d’accueillir des convives de différentes générations et parcours de vie. L’approvisionnement est réalisé en alimentation durable, avec des produits bios, locaux, et en circuit court. Nous collectons aussi les invendus des magasins bios du quartier. La cuisine est participative : ceux qui le veulent peuvent venir avant pour cuisiner ensemble. Ce sont des occasions de rencontres avec des gens que l’on n’aurait pas forcément rencontrés ailleurs. Certains habitants y proposent parfois des ateliers. Il y a des convives de toute génération, de tout parcours de vie autour de la table. Comme une fête des voisins qui aurait lieu tous les jours !”

@Les Petites Cantines

Pour monter durablement un tel projet, Diane a dû faire face à de nombreux obstacles.

“Je ne connaissais pas du tout le milieu de la restauration”, admet Diane. “Il a donc fallu suivre des formations relatives à l’hygiène et découvrir les codes de ce milieu. Nous avons commencé avec des Petites Cantines éphémères dans des lieux que l’on nous prêtait pour tester l’impact auprès des habitants. Lorsque nous avons vu que cela se passait bien, nous nous sommes mis en quête d’un local. Le vrai défi était de trouver un local disponible, avec un loyer raisonnable et la possibilité de faire des travaux pour le mettre aux normes. Or tous les fonds de commerce que je trouvais étaient à plus de 100 000€.”

Diane a décidé de se lancer dans l’entrepreneuriat alors qu’elle traversait une période difficile, devant faire face à la perte d’un proche, tout en s’occupant de ses trois enfants et en ayant quitté son travail.

“Vu de l’extérieur, cela paraissait irrationnel de me lancer dans ce projet. Mais j’avais le sentiment que c’était le bon moment pour y aller. En réalité, on prend beaucoup de risques à ne pas suivre son instinct : celui de passer à côté de sa vie.”

Et pourtant, avec Etienne, ils s’accrochent à leur rêve et continuent d’aller de l’avant.

“L’autre défi est d’avancer malgré les incertitudes. Nous avions l’ambition de construire un modèle non lucratif, mais sans dépendre des subventions pour fonctionner : un modèle qui repose vraiment sur la contribution libre et consciente des habitants. Or cela peut être vécu comme stressant de ne jamais savoir ce qu’il y aura dans la caisse à la fin de la journée, surtout quand il y a des salaires à payer, un loyer, des charges. C’est un vrai apprentissage de la confiance. Et ça marche !”

Aujourd’hui, toutes les cantines sont à l’équilibre et construites sur un modèle stable. Près de 85 000 repas ont été servis à plus de 35 000 convives depuis le lancement de l’initiative il y a six ans. 10 cantines sont déjà ouvertes, et 12 sont en cours de lancement, même si une certaine insécurité persiste.

“Une part de l’approvisionnement dépend de la collecte de produits invendus issus des magasins du quartier. On ne sait pas non plus qui va venir cuisiner. On ne sait pas non plus qui on va avoir à table. Bref, quand un projet repose sur les rencontres, il faut accepter qu’une grande part soit imprévisible, et savoir faire preuve d’adaptation. Nos responsables de cantine sont des héros de la gestion de l’incertitude, et ils le font avec énormément de simplicité et de capacité relationnelle. C’est, à mon avis, un métier d’avenir, dans une société du lien.”

Ce dispositif admirable fonctionne-t-il vraiment ? Six ans après le lancement de la première cantine, Diane peut l’affirmer et prouver l’impact positif des Petites Cantines.

“Nous réalisons des mesures d’impact social tous les deux ans. Aujourd’hui, 95% des convives nous disent qu’ils se sentent accueillis tels qu’ils sont. Ils prennent conscience de certains préjugés sur les autres et changent plus facilement de regard après avoir partagé un moment de qualité avec une personne en particulier. Deux convives sur trois font davantage confiance aux autres et ont le sentiment que les autres leur font plus confiance. Je pense que le plus gros apport des Petites Cantines, c’est ce changement de regard sur le lien social et sur la solitude.”

En dehors de l’aspect social, cette initiative a également un impact positif sur la santé. 

“Nous mesurons aussi l’impact en terme d’accès à l’alimentation durable : 82% des convives ont découvert des recettes saines et peu coûteuses chez nous, et ont envie de les reproduire chez eux. Nous proposons des produits bios, locaux, en circuit court, en vrac pour avoir moins d’emballages. Ces pratiques influencent les comportements alimentaires de nos convives, pas simplement par le discours, mais aussi par l’expérience du plaisir. La notion de saveur, de bien-être sensoriel est très importante. Nous pensons que cela aide à s’ouvrir aux autres. On constate qu’un convive sur deux a transformé durablement son comportement alimentaire grâce aux Petites Cantines.”

Les Petites Cantines
@Les Petites Cantines
@Les Petites Cantines

La fréquentation des restaurants illustre à elle seule le succès de ce projet.  

“On compte 25% de convives qui viennent souvent, c’est-à-dire au moins une fois par semaine. Environ 50% des convives viennent de manière régulière, une à deux fois par mois. Enfin, les 25% restants sont des personnes de passage qui viennent une à deux fois par an. Ces derniers sont souvent des ambassadeurs de nos cantines. Ils en parlent autour d’eux. En ce qui concerne les personnes âgées, l’initiative peut venir de leurs enfants qui ont entendu parler des cantines. Ils accompagnent leurs parents une première fois et les laissent ensuite revenir seuls si le projet les séduit.”

Face à ce succès, Diane et son équipe peuvent aujourd’hui s’enthousiasmer sur le futur des Petites Cantines.

“D’ici cinq ans, nous souhaiterions compter une cinquantaine de restaurants participatifs dans le réseau. Cela équivaudrait à environ 100 000 convives et une centaine de salariés. Aujourd’hui, nous sommes trente salariés à l’échelle du réseau.”

Mais leur objectif est de ne pas grandir davantage, pour ne pas aller à l’encontre du discours tenu depuis le début des Petites Cantines : la proximité et la simplicité sont des ingrédients clés dans le lien social.

“Le mot «Petites» est tout aussi important que le mot «Cantines»”, explique Diane. “Pour nourrir des relations de confiance, il faut se connaître, éviter de créer des structures super complexes. L’agilité entrepreneuriale nous permet de rester très résilients : une qualité qui est précieuse dans cette période pleine de changements.”

L’idéal, pour Diane et son équipe, serait de faire émerger d’autres réseaux et de leur transmettre leur savoir-faire. 

“Notre objectif n’est pas d’avoir juste un impact social au sein des Petites Cantines, mais aussi en dehors. Nous voulons former les entreprises, les acteurs de l’hôtellerie et de la restauration pour associer des compétences relationnelles aux repas. Hannah Arendt décrit la table comme un espace qui nous relie tous, tout en conservant une distance entre chacun. Cette distance n’est pas un espace vide puisqu’elle est remplie par ce qu’il se passe au-dessus de l’assiette, à savoir la parole. C’est par elle que l’on va vivre des rencontres improbables dans les Petites Cantines. Si demain nous nous nourrissons de produits très responsables, mais en mangeant tout le temps seuls, cela ne correspond pas à ma perception de l’alimentation durable. Pour nous, la dimension de repas partagé s’inscrit dans les critères d’une alimentation durable, autant que de réaliser des repas bios, locaux, et équilibrés.”

Quand elle a appris que le Château de Pommard avait choisi Les Petites Cantines comme l’une des trois lauréates des Simone Awards 2022, Diane dit avoir éprouvé un sentiment de fierté collective. 

“C’est la récompense du travail de plusieurs équipes. Je suis également très reconnaissante. Finalement, le monde du vin et des Petites Cantines se ressemblent plus qu’on ne le croit. On pourrait penser qu’un domaine viticole avec une telle notoriété ne verrait pas de lien avec une association qui nourrit les liens de proximité comme Les Petites Cantines. Et pourtant, le repas est ce qui nous rassemble.”

La convivialité engendrée par un vin soigneusement élaboré et accompagné de délicieux mets est l’un des facteurs clés dans l’élaboration des vins du Château de Pommard. Nous sommes fiers d’être associés à une organisation qui comprend l’importance de l’aspect social et des moments conviviaux autour de mets et vins. Nous espérons que notre subvention aidera Diane et son équipe à continuer le développement de ce beau projet.

“Nous allons l’utiliser pour le développement de notre réseau, pour créer une dynamique d’intelligence collective et accompagner les nouvelles équipes. Les porteurs de projets plus expérimentés accompagnent les nouveaux projets. Il faut donc les former à la posture de facilitateur et mettre à leur disposition une boîte à outils actualisée en fonction de toutes les contraintes réglementaires”, déclare Diane. 

Quel conseil donnerait Diane à quelqu’un qui souhaite s’engager dans une cause qui lui est chère ?

“Ne t’engage pas tout seul. Embarque des gens avec toi. Tu seras enrichi de leurs expériences et de leurs sensibilités. Tu découvriras le bonheur de pouvoir compter sur les autres, ce qui est peut être l’une des choses les plus difficiles à accepter.” En France, on est beaucoup dans la souffrance de l’échec entrepreunarial. On le vit comme un échec individuel. Je pense que tout serait plus facile si on se disait que la réussite elle-même n’est pas individuelle, mais collective.”

Merci Diane et bonne continuation !

Diane s’est entretenue avec Rémi Marchand, notre Senior Trade Sales Manager Asie.