Inspiration

NOTRE ENGAGEMENT

0,53 hectare d’un terroir exceptionnel, niché aux pieds du Château de Pommard. Baptisée Simone, notre parcelle iconique incarne notre engagement ultime. Nous labourons ses sols à l’aide de chevaux de trait. Ses vignes sont taillées à la main; ses raisins, vendangés avec soin. Le vin qui en est issu est élevé pendant 30 mois dans des fûts de chêne français fabriqués dans les règles de l’art par des tonneliers soigneusement sélectionnés. Chaque jour, chaque saison, chaque millésime, Simone nous rappelle qu’il est essentiel de nous engager au service de notre passion.

Inspirée par les femmes passionnées qui bousculent les codes établis et font bouger les lignes, notre Propriétaire, Julie Carabello a imaginé les Simone Awards. Chaque année, au moment de dévoiler notre nouveau millésime de Simone, nous décernons nos Simone Awards à trois femmes à travers le monde. Notre façon d’honorer leur engagement et de soutenir les causes qui leur tiennent à coeur en leur reversant 10% des bénéfices issus des ventes de Simone 2016.

Château de Pommard works

CHÂTEAU MAREY-MONGE

QUELQUES QUESTIONS À JULIE

POURQUOI AVOIR DÉCIDÉ DE CRÉER LES SIMONE AWARDS?

Chaque jour, à travers le monde, des femmes ordinaires font des choses extraordinaires. Nous souhaitons les mettre en lumière, elles qui se dédient corps et âme à leur cause pour faire une vraie différence. Nous pensons qu’il est essentiel de partager leurs histoires, de reconnaître et d’honorer leur engagement. Si les célébrités, les sportifs ou les influenceurs disposent d’une tribune et de moyens pour sensibiliser le public à leur cause, ce n’est pas le cas de ces femmes ordinaires dont l’impact est pourtant indéniable. C’est pour cela que nous tenons à soutenir leurs efforts.

QUE SIGNIFIE LA NOTION D’ENGAGEMENT À VOS YEUX? POURQUOI Y ACCORDEZ-VOUS AUTANT D’IMPORTANCE?

S’engager signifie tenir sa parole, être dévoué et fiable, que ce soit envers une cause, une amitié ou un mode de vie sain. Cela demande de la force et du courage. Il faut garder le cap, même lorsque les obstacles s’accumulent. L’engagement exige une certaine forme de résilience : il faut savoir se remettre en selle après une chute.

VOUS PUISEZ VOTRE INSPIRATION CHEZ DES FEMMES ENGAGÉES À TRAVERS LE MONDE. QUI SONT-ELLES, ET POURQUOI VOUS INSPIRENT-ELLES?

Les trois lauréates des Simone Awards cette année ont un point commun : elles sont engagées envers des causes qui leur tiennent à coeur, non seulement parce qu’elles sont passionnées, mais surtout parce qu’elles veulent avoir un impact positif sur le monde qui les entoure. Hanli, Nathalie et Stori sont dévouées de façon totalement désintéressée. C’est rare aujourd’hui, chacun est tellement concentré sur son ego. Ces trois femmes, elles, ont choisi de sortir de leur zone de confort pour faire bouger les lignes, sans rien attendre en retour. Elles sont discrètes; elles ne se sont pas engagées pour se mettre en avant ou pour être reconnues, mais pour faire une différence. Elles sont ainsi, passionnées. C’est inspirant!

QUELLES SONT VOS PASSIONS? ENVERS QUELLES CAUSES VOUS ENGAGEZ-VOUS?

J’ai un respect infini pour les vignerons. La viticulture est un art complexe, qui demande d’être entièrement dévoué à son vignoble tout en acceptant d’être à la merci de la nature. Le Château de Pommard est plus qu’un domaine viticole, un vignoble ou un négoce – c’est un ensemble de terroirs singuliers, Simone, Chantrerie, Les Paules, Le Grand Champ, 75 Rangs, Micault et Émilie, hérités des moines Bénédictins qui ont façonné les premières parcelles de Bourgogne. Les vignobles tels qu’ils sont dessinés aujourd’hui ont été imaginés par les Cisterciens au XIVe siècle, avant que les Ducs de Bourgogne n’aient leur mot à dire. De Thomas Jefferson à Napoléon, les grands hommes se sont succédé dans la région, marquant l’histoire tour à tour. Aujourd’hui, c’est à notre famille d’apporter sa pierre  l’édifice – j’aime croire que nous écrivons l’histoire ! Pour ma part, je me suis engagée à préserver, restaurer, améliorer, entretenir et préserver un peu du patrimoine français à travers le Château de Pommard. C’est une lourde responsabilité: ces vieilles vignes, ces deux châteaux, ces murs fermés ne nous appartiennent pas. Nous ne sommes que les gardiens du Clos Marey-Monge, qui est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

VOUS VIVEZ À SAN FRANCISCO. COMMENT EN ÊTES-VOUS ARRIVÉE À RÉNOVER UN CH TEAU FRANÇAIS AU COEUR DE LA BOURGOGNE?

En 2013, nous avons décidé de passer l’année à Paris avec nos fils. Nous en avions toujours rêvé et l’occasion se présentait enfin. L’idée de sortir de notre zone de confort, de prendre du recul et de vivre de nouvelles expériences était particulièrement séduisante, tant pour nos enfants que pour notre famille. A l’époque, nous cherchions une maison de vacances en Provence. J’imaginais un mas dans la garrigue, avec des persiennes bleues, de la lavande dans le jardin, un petit verger…  Un lieu où il fait bon se détendre et prendre son temps aux côtés de nos familles et de nos amis.

Un jour, nous avons visité une propriété aux portes d’Aix-en-Provence, le Château de la Gaude. L’endroit était magique : une architecture du XVIIIe siècle, des jardins à la française, une orangerie, une chapelle et un vignoble en activité. Le château lui-même était certes une épave, mais une belle épave avec beaucoup de potentiel. Mais à l’époque, j’ai paniqué à l’idée de rénover une propriété aussi imposante. De retour à Paris, Michael,  s’est mis à parler d’investir dans le commerce des vins. Je lui ai dit : “Attends, je pensais que nous parlions d’une maison de vacances”. Il m’a répondu quelque chose comme : “Oui mais je ne vais pas rester assis à rien faire pendant toutes nos vacances !” Pour moi, c’est justement tout l’intérêt d’une maison de vacances, mais il ne l’entendait pas de cette oreille. “Je ne peux pas me détendre toute la journée, c’est ennuyeux. Je veux faire quelque chose!” Le Château de la Gaude avait fait naître une envie, et Michael n’en démordait pas. Fidèle à lui-même, il n’allait pas se contenter d’un petit mas dans lequel nous aurions produit un rosé de table. Nous avons tiré un trait sur la Provence et la maison de vacances. Après avoir cherché pendant près de huit ans, il a découvert, par l’intermédiaire d’un ami à Volnay, que le Château de Pommard pourrait être à vendre. L’occasion ne se représenterait pas.

Le Château de Pommard ne compte pas un, mais deux châteaux. Le Château Marey-Monge, a été construit en 1802 par l’éminente famille Marey-Monge. Deux autres familles s’y sont succédées, mais il n’est plus habité depuis le décès de l’un des anciens propriétaires, Jean Laplanche, en 2006. Le Château Micault, lui, a été construit en 1726 par Vivant Micault, qui était alors le secrétaire de Louis XV. Il est resté vide depuis les années 1900. Les deux châteaux ont été dépouillés de leur gloire passée. Les cheminées en marbre, les tentures, les miroirs trumeau, les parquets en marqueteries, les baignoires et les chandeliers ont été arrachés et revendus à des antiquaires. Au deuxième étage du Château Micault, le parquet d’origine a été arraché. Il ne restait que les poutres en bois brut, liées par un mélange de terre et de foin. Ce qui a été épargné pendant la Révolution française a été pillé 200 ans plus tard. Les étages supérieurs étaient dans le même état – des hirondelles y volaient et faisaient leurs nids entre les poutres…À notre arrivée en 2014, les deux bâtisses étaient dans un état déplorable, sans parler d’être habitables. Je suis convaincue qu’elles se seraient effondrées d’ici 25 à 30 ans si nous n’étions pas intervenus.

Nous sommes rentrés à San Francisco pour la rentrée de nos fils au lycée. Je n’avais pas le temps de faire des allers-retours en France et de me lancer dans un projet de rénovation. De son côté, Michael a rencontré des architectes et a voulu commencer les travaux sans attendre. Pendant quatre ans, il a multiplié les allers-retours entre Pommard et la Californie pour s’occuper du commerce des vins, superviser la rénovation de Château Marey-Monge et planifier la rénovation de l’ensemble du site. Mes fils et moi avons passé nos étés là-bas. Nous avons travaillé à distance grâce aux visioconférences et à Slack, et nous le faisons toujours aujourd’hui.

Y-A-T-IL CERTAINS ÉLÉMENTS AUXQUELS VOUS NE VOULEZ PAS TOUCHER?

Ce n’est pas un secret : je ne voudrais toucher à rien! Je ne voulais pas que la façade du Château Marey-Monge soit ravalée. Je voulais garder la patine du temps. Je voulais sauver les vieilles fenêtres et les planchers en bois. Malheureusement, il y avait tant d’éléments en mauvais état que ça en devenait presque dangereux. Une simple remise en état n’aurait pas suffit. Lorsqu’il a fallu les remplacer, nous nous sommes assurés de les répliquer à l’identique. De nouvelles pierres ont été installées pour remplacer celles qui tombaient en ruine –  nous allons les vieillir afin qu’elles se fondent aussi bien que possible dans les murs. Nous avons réussi à conserver le verre et les pièces métalliques des vieilles fenêtres, la plupart des parquets un radiateur en céramique du début du XIXe siècle qui se trouvait dans la salle à manger du Château Marey-Monge. Le salon abrite des peintures datant de la fin du XIXe siècle, peintes directement sur une toile appliquée sur les murs. La toile ne peut pas être enlevée sans que la peinture ne se fissure et se décolle – nous l’avons donc protégée pendant les travaux, tout comme une cheminée en marbre Directoire d’origine.

QU’AVEZ-VOUS DÉCOUVERT EN RÉNOVANT UN MONUMENT QUI FAIT PARTIE DU PATRIMOINE FRANÇAIS?

En tant qu’expatriés et Américains, nous sommes souvent plus déterminés – pour ne pas dire engagés! – que quiconque à sauvegarder et préserver le patrimoine Français. Nous étions préparés à la paperasserie, aux autorisations de travaux spécifiques pour pouvoir rénover un bâtiment classé. Nous nous attendions même à devoir faire face à une semaine de travail plus courte et à des vacances plus longues par rapport aux États-Unis. En revanche, je ne pensais pas devoir répéter sans cesse l’importance de sauver les éléments d’origine. Je suis consternée par tout ce que nous avons perdu lors des travaux de démolitions qui ont été effectués dans le Château Marey-Monge : des éviers et de la plomberie des années 1930, des tissus vintage Fortuny accrochés aux murs, des boiseries sculptées, qui n’étaient certes pas originales mais toujours ravissantes. Tout a été jeté – ou peut-être vendu, nous ne le saurons jamais. Ces éléments n’étaient peut-être pas précieux et je ne les aurais probablement pas réutilisés, mais je sais que quelqu’un aurait pu les apprécier à leur juste valeur. Au fond, la responsabilité m’incombe. Je n’étais pas là au moment des faits, et mes intentions n’étaient peut-être pas assez claires.

Nous en avons tiré une leçon essentielle : vous devez être présent, sur place, tout le temps. Nous le savions, pourtant. Nous avions déjà fait construire et rénover d’autres propriétés. J’ai moi-même travaillé sur plusieurs projets de décoration intérieure pour des clients. Mais être à près de 10 000 km apporte son lot de complications – je pourrais aussi bien être sur la lune, tant il est difficile de se tenir au courant des détails. Les photos et les visioconférences ne font pas tout. Il faut être sur place, d’autant plus lorsque vous rénovez un bâtiment historique. Si une prise électrique est installée au mauvais endroit, vous pouvez la déplacer. Si un ouvrier décolle du papier peint d’époque ou déconstruit par hasard un puits en roche calcaire vieux de 200 ans – oui, c’est arrivé! -, c’est autant d’histoire qui est perdue à jamais.

QUELLE PARTIE DU PROJET VOUS ENTHOUSIASME LE PLUS?

Je suis tombée amoureuse du Château Marey-Monge. Sa simplicité, sa pureté, ses proportions, sa symétrie, sa pierre de Chassagne rose… Je l’adore! J’aime ses nombreuses fenêtres imposantes. J’aime la perspective qu’elles offrent depuis la porte d’entrée jusqu’au parc. Il est à la fois d’une taille confortable, tout en offrant des pièces de réception aux dimensions grandioses et uniques. Il y règne une formalité et une grâce qu’on ne retrouve que dans les vieilles bâtisses et que j’admire tant. Je m’y sens comme au Petit Trianon, loin du faste de Versailles. Le Château Marey-Monge était l’un des plus beaux bâtiments de la région, mais il a souffert du temps qui passe et du manque de soins. La plomberie et l’électricité y ont été installées sommairement et modernisées à peu de frais –  le bricolage a trop souvent pris le pas sur les travaux de qualité au cours du siècle dernier. Cela peut se comprendre : rénover une telle bâtisse dans les règles de l’art demande un investissement colossal. Les propriétaires précédents n’en n’avaient pas les moyens; ils ont fait de leur mieux. Il y a quelque chose de très satisfaisant à faire revivre un château, sans parler du parc auquel nous ne sommes pas encore attelés. Nous sommes déterminés à lui rendre sa superbe méticuleusement. Je suis heureuse de le rénover avec le respect qu’il mérite.

COMMENT IMAGINEZ-VOUS LE CHÂTEAU DANS CINQ ANS?

Je vois le Château Marey-Monge comme un lieu plein de vie, dans lequel nos amis et nos familles viendront déjeuner au coeur des vignes, dîner avant de se lancer dans une partie de billard ou de cartes. Nous y servirons des espressos, des thés français et des croissants dans le Jardin d’Hiver chaque matin – le rêve de tout américain en vacances en France ! J’aime imaginer qu’il y régnera le même esprit qu’au début du XIXe siècle, que nous y partagerons des plaisirs simples loin des écrans – de la musique dans le salon, de la lecture installé confortablement dans le bibliothèque, des conversations autour d’une tasse de thé, des parties de croquet pour rythmer les soirées estivales, de longs après-midi perdus dans nos pensées au coin du feu… D’ici cinq ans, le parc et le jardin auront pris forme. Leurs arbres commenceront à s’épanouir. J’espère pouvoir y cultiver un potager, et avoir le loisir de faire du jardinage. Le Château ne sera jamais terminé – c’est un projet en mouvement perpétuel. Nous ne pouvons pas le meubler en un claquement de doigts. Je n’achèterai rien que je n’aime profondément. Qui sait, peut être que nous dînerons toujours sur une table en plastique dans cinq ans ! Il nous faudra juste une nappe en lin impeccable. J’aime les antiquités, qui portent les traces de leur passé. Cela prend du temps, et je veux le prendre.

NOMINATIONS POUR LES SIMONE AWARDS 2024

Changer les règles. Devenir toujours plus responsable. Être impliqué, jour et nuit, contre vents et marées. Chaque jour, notre engagement puise sa force au plus profond de nous mêmes. Nous sommes convaincus que c’est un sentiment que vous avez déjà éprouvé. Qui sait? Peut-être êtes-vous notre prochaine lauréate… à moins qu’il ne s’agisse de votre voisine, de votre cousine, de votre amie ou de cette femme altruiste que vous admirez pour son engagement à changer le monde. Il y a tant de femmes extraordinaires qui incarnent notre définition de l’engagement. Racontez-nous leur histoire, et soumettez leur candidature pour la prochaine édition des Simone Awards.