Rencontre avec Christine Janin, fondatrice d’À Chacun Son Everest

A Chacun son Everest - 2020 Simone Awards
A Chacun son Everest - 2020 Simone Awards

CHRISTINE JANIN - FOUNDER, À CHACUN SON EVEREST!

L’Association À Chacun son Everest ! accompagne des enfants atteints de cancer ou de leucémie et des femmes en rémission de cancer du sein, pour les aider à affronter la phase délicate de l’après-cancer et qu’ils puissent retrouver confiance en eux. Christine Janin, fondatrice d’À Chacun Son Everest! et lauréate des Simone Awards 2020, nous parle de la mission de l’association.

Christine, quel a été votre parcours avant de fonder À Chacun Son Everest! ?

Je suis médecin et alpiniste. La médecine m’a tout permis, notamment d’atteindre le toit du monde, le sommet de l’Everest, en octobre 1990. Au fil des années qui ont suivi, j’ai eu la chance de faire des rencontres importantes, qui m’ont amenée à réfléchir aux difficultés rencontrées pour gravir un sommet et à ce parallèle avec la maladie. En 1994, j’ai donc décidé de créer À Chacun Son Everest!.

Parlez-nous de l’association.

Cela fait 25 ans que je suis engagée à utiliser ce message puissant, cette symbolique forte pour les femmes et enfants que nous recevons qui souffrent de cancers. Leurs parcours, si différents soient-ils, sont des Everests, et nous les aidons à en redescendre. C’est une étape compliquée puisque l’image que les malades ont d’eux-mêmes a changé et les regards qui leur sont portés sont différents. Ils ont souvent peur de la rechute, ils ont perdu confiance en eux et ils sont fatigués. C’est là que nous intervenons, en accompagnant cette phase de “l’après”. Ce sont généralement les hôpitaux qui me confient les enfants. Nous accueillons des groupes de 16 enfants ou de 12 femmes, entourés d’une équipe de médecins infirmières, animateurs, et intervenants divers (photographe, cuisinier…) pour accompagner cette étape. Cela demande beaucoup d’organisation. C’est une énorme cordée et surtout une grande aventure humaine.

Que propose l’association à ces personnes malades ?

Dès 1994, nous avons mis en place des séjours d’une semaine pour enfants malades, à Chamonix. Nous avions alors déjà cette volonté de les aider à passer de « l’enfant malade » à « l’enfant conquérant » en les faisant marcher, grimper, partager avec d’autres enfants dans la même situation et quitter le cocon familial. Pour les 20 ans de l’association, nous avons ouvert aux femmes en rémission de cancer du sein. Nos séjours reposent sur la bienveillance. Il y a beaucoup de rires et aussi quelques pleurs. Nous proposons, pour ces femmes aussi, des activités physiques comme la marche, l’escalade et le yoga, mais également des activités plus spirituelles telles que la sophrologie ou encore la méditation. Il y a aussi un accompagnement psychologique destiné à réhabiliter l’âme de la personne malade. L’association est là pour aider chaque personne à réhabiliter son âme, la rendre fière et légère de ce qu’elle a vécu, et lui permettre de transformer cette épreuve en une force. En tout, depuis la création d’À Chacun Son Everest ! nous avons déjà accompagné 4 561 enfants et 1 200 femmes.

Que vous inspire le prix Simone Awards ?

Je suis très touchée de recevoir ce prix. C’est pour moi une forme de reconnaissance et de partage. Je dirais même que c’est une véritable mise en valeur du travail qui est fait pour les enfants et pour les femmes d’une part, et d’autre part pour toutes les personnes impliquées dans l’association. Ce sont des personnes entièrement dévouées à la cause, engagées et fières de l’être. Cette reconnaissance de leur engagement à nos côtés est un cadeau pour nous tous. Vous me donnez un prix mais, pour moi, c’est aussi une manière de les remercier. Je suis d’autant plus honorée de faire partie des gagnantes aux côtés d’autres femmes, à un niveau international.

Comment le prix Simone Awards permettra-t-il de contribuer à la mission d’À Chacun Son Everest! ?

Le prix Simone Awards permettra tout d’abord d’aider à poursuivre l’accueil de ces femmes et enfants. Nous offrons des séjours réparateurs pour accompagner cet « après-cancer ». Nous les aidons à retrouver un second souffle et un nouvel élan de vie, à retrouver cette énergie de vivre. Nous faisons en sorte qu’ils ne se sentent plus jamais seuls et restons toujours en lien avec tous … Quoi de mieux qu’un joli message pour traduire cette action. Pour finir, je voulais donc vous citer le témoignage d’Isabelle « Je suis arrivée ne sachant pas où j’allais, je repars en sachant qui je suis ! Ce séjour m’a révélée, m’a emportée sur mon nouveau chemin de vie. »

Rencontre avec Shelby Meyers

Landscape for Humanity - 2020 Simone Awards
Landscape for Humanity - 2020 Simone Awards

SHELBY MEYERS - FONDATRICE & RESPONSABLE TERRAIN, LANDSCAPE FOR HUMANITY

L’association Landscape For Humanity utilise le paysage comme base fondamentale de travail pour créer des espaces de vie responsables, à destination des personnes dans le besoin. En tant que directrice exécutive, Shelby Meyers travaille au plus près des communautés pour répondre à leurs besoins précis.

Shelby, pouvez-vous nous parler de votre parcours?

De manière assez générale, j’ai la chance de faire un travail qui me passionne, à savoir créer des jardins et des paysages en travaillant au plus près des communautés. Je suis convaincue que la meilleure façon de rassembler des populations, c’est de les faire travailler sur des projets intéressants et responsabilisants. C’est une expérience incroyable de voir une communauté se construire autour de projets concrets comme la mise en place de jardins et paysages. C’est un message fort, surtout en ces temps si difficiles.

Comment vous êtes-vous lancée dans ce projet d’accompagner les communautés ?

J’ai fait mes études de paysagisme à l’Université d’Oregon, dans la ville d’Eugene. Après mon diplôme, en 2016, j’ai décidé de rester au sein de la communauté d’Eugene. Je voulais mettre les mains à la pâte et commencer enfin à travailler avec les paysages et la population locale. Ça a été une opportunité incroyable ! Je pouvais enfin mettre en application tout ce que j’avais appris à la fac ; c’est-à-dire dessiner, installer et gérer des jardins. J’ai également rapidement collaboré avec plusieurs entrepreneurs paysagistes. En parallèle, j’ai commencé à travailler sur mon premier projet, l’installation d’un marché communautaire. Avec trois amies nous avons créé The Whiteaker Community Market, un projet qui rassemble des artisans et des producteurs locaux dans un quartier artistique d’Eugene. Notre souhait était de proposer un système aussi inclusif que possible, grâce à la mise en place d’activités comme le yoga ou encore des cours sur l’art. Nous avons même installé une scène de concert ! Cela fait 5 ans maintenant que ce projet existe, et son importance est plus forte que jamais en cette période de crise. J’ai beaucoup appris de cette expérience, notamment sur la puissance d’un système qui réunit la communauté tout en permettant à chacun de se sentir inclu.

Comment en êtes-vous arrivée à créer Landscape For Humanity?

J’ai rapidement décidé de m’impliquer dans une coopérative de logement, Emerald Village Eugene, un projet entrepris par une association qui s’appelle SquareOne Villages. Il s’agit d’une communauté de 22 micro-maisons. À l’aide d’un entrepreneur paysagiste et des membres de cette communauté, nous avons construit les paysages alentours, et nous avons contribué à la mise en place d’une surface d’agriculture urbaine. C’est un vrai travail de collaboration, les résidents m’ont apporté toutes les recommandations pour définir clairement les axes de travail. De mon côté, je les ai laissé prendre le dessus tout au long du projet, l’idée étant de les responsabiliser. Ce sont eux qui ont fait tout le travail ! Nous avons fini de construire une serre et de planter quelques graines pour faire pousser des légumes juste avant le début de la crise sanitaire. Le confinement a souligné cette importance d’aller vers plus d’autonomie ; par exemple en faisant pousser de quoi nourrir tout une communauté à proximité. Travailler avec ces personnes directement et les accompagner dans la construction de structures adaptées à leurs modes de vie, c’est une expérience incroyable ! C’est d’ailleurs ce qui m’a inspiré à créer Landscape For Humanity. 

Quelle est la mission de Landscape For Humanity ?

Nous travaillons avec différents types de paysage, dans le but de créer des changements effectifs aussi bien d’un point de vue social qu’environnemental. La création de Landscape For Humanity repose sur une collaboration entre des professeurs du département Architecture Paysagiste de l’Université d’Oregon et moi-même. Les professeurs en question faisaient des recherches sur l’installation de paysages dits “productifs” en termes de nourriture, eau et énergie, avec un accent mis sur les communautés disposant de peu de ressources. Pour qu’un projet comme celui-ci puisse se concrétiser, il faut également une équipe sur le terrain, et c’est là que j’interviens. C’est une chance pour moi de travailler avec une équipe aussi qualifiée et de mettre ces recherches à profit des communautés directement sur le terrain.

Sur combien de projets travaillez-vous en ce moment ?

Nous travaillons sur trois différents projets. Le premier c’est bien sûr Emerald Village. Le deuxième projet, Opportunity Village, se passe à Eugene également. Contrairement à Emerald Village qui propose des logements permanents, Opportunity Village offre des logements temporaires et dispose donc de moins d’infrastructures. Les résidents y restent pour une durée très courte. Nous y avons installé des systèmes de filtration des eaux usées et d’irrigation modernes qui permettent d’améliorer la qualité de vie des résidents. Nous avons également créé des espaces de végétation et des jardins. Enfin, le troisième projet est très similaire à Opportunity Village, mais se trouve à Lima, au Pérou. Nous y avons développé des systèmes de bio-filtration permettant d’entretenir un système d’assainissement durable. Pour l’ensemble de ces projets, l’objectif c’est de créer pour et avec la communauté. L’aspect social est un pilier pour notre organisation, et chacun de ces projets repose sur la résilience et l’équité.

Quelle est votre vision pour l’avenir de Landscape For Humanity ?

Je considère l’association comme une ressource pour tous les paysagistes qui souhaitent s’impliquer au plus près des communautés, particulièrement avec des projets difficiles à implémenter. Lorsque je me suis lancée, je n’avais que très peu de soutien de la part des organisations concernées. Le rôle de Landscape For Humanity est avant tout d’aider à combler ce manque, en fournissant aux paysagistes les ressources, les recherches et le réseau dont ils auraient besoin pour mettre en place leurs projets, toujours avec ces considérations sociale et environnementale.

Que vous inspirent les Simone Awards ?

Je suis très heureuse ! Ce prix arrive au bon moment. Il va nous permettre de mettre de renforcer les bases existantes de l’association et d’avancer de façon pérenne. Je suis convaincue que notre travail est nécessaire, particulièrement en ces temps d’incertitude et de changements. Ce don permettra de donner vie à de nombreux projets, je n’ai aucun doute là-dessus !

Justement, comment le prix contribuera-t-il à votre cause ?

Comme je vous le disais, nous souhaitons vraiment développer l’association et accompagner la concrétisation d’une multitude de projets au sein des communautés. Nous allons faire un point sur la situation actuelle de l’association, en tenant compte des changements liés à la crise sanitaire, pour mieux développer notre vision et évaluer les opportunités de partenariats. Nous avons les capacités d’assister dans la mise en place de projets différents sur le terrain. Nous avons les ressources suffisantes pour avancer sur des projets d’assainissement et nous sommes en mesure, de proposer, par exemple, des stations de lavage de mains adaptées à l’espace public. Le prix des Simone Awards nous permettra d’aller plus loin sur ce type de projet. 

Rencontre avec Lindsey Nefesh-Clarke

Lindsey-Nefesh-Clarke - 2020 Simone Awards winner
Lindsey Nefesh-Clarke - 2020 Simone Awards winner

LINDSEY NEFESH-CLARKE - FONDATRICE, WOMEN’S WORLDWIDE WEB

Women’s WorldWide Web (W4) est une plateforme de crowdfunding pour l’émancipation des femmes et des filles dans le monde, à la ville comme à la campagne, dans les pays émergents et dans les pays développés. Sa fondatrice, Lindsey Nefesh-Clarke nous partage l’origine et les valeurs défendues par W4.

Lindsey, quel a été votre parcours avant de créer Women’s WorldWide Web (W4) ?

Dès le début de ma carrière, je me suis impliquée dans la défense des droits de l’homme. J’ai travaillé sur de nombreuses missions humanitaires, sans aucun lien avec la technologie. C’est en 2010, au cours d’une mission sur l’île de Cebu, aux Philippines, que j’ai pris conscience de l’importance des nouvelles technologies pour permettre l’émancipation des jeunes filles et des femmes. J’étais responsable d’un programme humanitaire reposant sur l’éducation et la santé de familles vivant dans une extrême pauvreté, sans accès à l’électricité, ni l’eau. Ces familles “squattaient” un cimetière. Elles habitaient littéralement au milieu de tombes, dans des conditions d’hygiène déplorables. Les jeunes filles et femmes étaient exclues du système scolaire et mon rôle a été de leur faciliter cet accès à l’école et à l’université. Nous avons rapidement remarqué que, bien que brillantes dans leurs études, ces femmes ne disposaient pas des connaissances technologiques nécessaires pour trouver un emploi. Évidemment, elles n’avaient jamais eu l’opportunité de travailler sur des ordinateurs. Nous avons donc créé un centre de formation sur l’informatique juste à côté du cimetière. Par la suite, nous avons constaté que cet accès à l’informatique s’est révélé un atout pour ces femmes, qui ont plus facilement trouvé un travail réglementaire notamment dans le secteur des nouvelles technologies.

Quelle est la mission de Women’s WorldWide Web ?

Aujourd’hui, ce sont 3,5 milliards de personnes qui souffrent de l’exclusion digitale. Les femmes et jeunes filles comptent pour une large majorité de ce nombre. Nous avons donc beaucoup de travail devant nous pour leur permettre d’accéder à des formations sur l’informatique et réduire ces inégalités. S’il y a bien une période précise qui nous a fait prendre conscience de l’importance de l’inclusion digitale, c’est bien celle de la crise sanitaire actuelle. Aux Philippines, nous avons rapidement observé que les connaissances en informatique étaient essentielles dans la vie quotidienne mais aussi pour accéder à des emplois sécurisés et réglementaires. Aujourd’hui, la plupart des emplois nécessitent de solides bases en informatique. Les estimations prévoient que cela sera le cas de près de 90% des emplois dans les années à venir. C’est en prenant conscience de cette inégalité de l’accès au monde du digital, particulièrement pour les femmes, que j’ai décidé de m’impliquer dans ce combat. Et c’est ainsi qu’a émergé le projet de Women’s WorldWide Web. Tout au long de ma carrière, j’ai été inspirée par la résilience et l’ingéniosité de femmes ordinaires qui ont sur réaliser des choses extraordinaires. C’est une expérience incroyable que de voir des jeunes femmes tout juste formées sur le digital et les nouvelles technologies, déjà capables de créer des solutions adaptées aux problèmes rencontrés par leurs communautés. C’est ce potentiel infini qui nous motive et nous passionne chez W4.

Quels sont vos projets pour Women’s WorldWide Web ?

W4 a été créé en 2012. C’est donc une organisation encore jeune mais nous avons déjà réalisé tant de choses ! Nous sommes aujourd’hui l’un des principaux partenaires du programme des Nations Unies “EQUALS”, dont la mission est de soutenir une meilleure intégration des femmes dans le secteur du digital. Nous sommes déterminés à réduire cet écart pour les jeunes filles et femmes du monde entier et à leur fournir tous les moyens possibles pour acquérir des compétences informatiques.

Que vous inspire cette récompense des Simone Awards ?

Notre équipe est fière de cette récompense ! J’ai lu l’interview de Julie Carabello-Baum à de nombreuses reprises. Son inspiration et les valeurs qu’elle transmet par ce prix résonnent avec notre mission à W4. Elle parle de l’engagement, qui est un facteur essentiel pour mettre en place des initiatives au profit de l’émancipation des femmes efficaces et durables. L’impact positif, l’engagement, le dévouement même, sont des valeurs importantes pour la famille Carabello-Baum comme pour W4. Julie Carabello-Baum parle de “femmes ordinaires qui font des choses extraordinaires”. Notre mission à W4 est d’assurer l’émancipation des femmes et jeunes filles grâce aux nouvelles technologies dans le cadre d’un développement durable. Aujourd’hui, les sociétés sont presque toutes hautement digitalisées. L’accès à la connaissance et même la maîtrise des technologies digitales permet une meilleure intégration de l’individu dans la société. Dans le cadre de mon expérience avec W4, j’ai rencontré tellement de femmes ordinaires qui ont su entreprendre des initiatives extraordinaires, partout dans le monde. C’est souvent au cours de situations compliquées que ces femmes, venues de milieux marginalisés et défavorisés, savent se révéler. Grâce à l’éducation et aux formations, elles sont capables d’extraire leurs familles de situations de pauvreté extrêmes et contribuent à créer des solutions innovantes pour venir en aide à leur communauté. Il suffit de leur donner les moyens pour qu’elles puissent entreprendre des actions dont les résultats seront positifs pour l’ensemble de la communauté. Je suis donc particulièrement honorée par ce prix. J’admire le travail réalisé par la famille Carabello-Baum, notamment avec les Simone Awards dont la mission est de mettre en avant des personnes et des causes orientées vers un changement positif de notre société. En sélectionnant l’association comme lauréate, les Simone Awards mettent en valeur, par extension, ces femmes et jeunes filles extraordinaires impliquées dans W4, à travers le monde.

Comment le prix contribuera-t-il à la cause de Women’s WorldWide Web ?

Ce prix permettra de contribuer à deux projets qui nous semblent importants. Le premier, c’est un programme de soutien d’initiatives entreprises par des femmes souhaitant utiliser la technologie pour protéger l’environnement et permettre aux communautés de s’adapter aux changements climatiques. Le second projet, c’est le programme EQUALS en partenariat avec les Nations Unies dont j’ai déjà parlé. Ces deux projets sont très en lien avec les Simone Awards puisqu’ils sont destinés à changer de manière positive et durable nos sociétés. J’ajouterais enfin que la mission du Château de Pommard, qui est à l’origine des Simone Awards, est elle aussi très en lien avec celle de W4. Cette collaboration avec la Nature, le respect de l’environnement, l’engagement pour produire des cuvées extraordinaires, l’équipe du Château qui est entièrement dévouée… ce sont tous ces éléments qui donnent toute sa valeur et sa puissance au prix. La technologie permet de réaliser tant de choses. C’est un parti-pris, pour W4, d’utiliser la technologie comme outil d’émancipation des femmes et jeunes filles tout en protégeant notre planète et en préservant l’environnement. Les Simone Awards vont grandement contribuer à cela.